Système de plafond de consommationDans le chapitre 2 de Laudato Si’, le pape François passe du constat alarmant des conséquences de l’activité humaine sur la planète, à l’élaboration d’un plan d’action basé sur la foi et la Bible. Il commence en insistant sur la nécessité pour la science et la religion d’entrer en dialogue : « Si nous cherchons vraiment à construire une écologie qui nous permette de restaurer tout ce que nous avons détruit, alors aucune branche des sciences et aucune forme de sagesse ne peut être laissée de côté, la sagesse religieuse non plus, avec son langage propre ». (Laudato Si’ n° 63). Sans vouloir être défaitiste, pourra-t-on vraiment restaurer tout ce que nous avons détruit ? Selon le Global Footprint Network, un institut international de recherches établi à Oakland (Californie), nous consommons en huit mois toutes les ressources naturelles que la planète peut produire en une année. Selon les calculs du même institut, la consommation de l’humanité dépasse de 70 % les ressources disponibles. Autrement dit, l’équivalent de 1,7 planète est nécessaire pour assouvir les besoins des humains. La restauration que souhaite le pape François, si elle peut avoir lieu, elle devra passer forcément par une réelle CONVERSION dans nos habitudes de consommation. Ainsi, au-delà des lois et réglementations liées à la protection de l’environnement, et au-delà de la sensibilisation qui invite à une prise de conscience, ne faudrait-il pas envisager des mesures restrictives qui limiteraient la consommation des individus et des groupes, avec par exemple la définition d’un plafond de consommation ? Pour des raisons de sécurité, le système de plafond de consommation marche très bien avec les cartes bancaires. On pourrait l’étendre à nos consommations pour des raisons écologiques, cela résorberait vraisemblablement un certain nombre de problèmes comme le gaspillage et limiterait probablement les excès de consommation constatés ici et là. Guy Lambert DEMENI |